West Coast in Budapest

Quelques brèves en direct du tiers-monde :

- Il y a quelques jours, un coup de fil paniqué de nos douces amies nous a fait traverser Budapest au pas de course, apparemment afin d'empêcher deux aggresseurs sexuels de commettre leur forfait. Une fois sur place, les deux prédateurs en puissance se sont avérés être deux employés de la compagnie du gaz particulièrement polis, qui venaient relever le compteur. Bon.

- On visite quand même un minimum pour ne pas avoir l'air trop ignares en rentrant. Dernier endroit en date, le Mont-Gellert & la Citadelle. C'est très joli, on a une belle vue sur Budapest, au prix d'une ascension épuisante. Heureusement, le peuple hongrois est ingénieux et un stand au pied de la colline vend du vin chaud à tous ceux qui en ont besoin pour gravir cette grosse montée.

Plein de jolies statues

C'est quand même assez grand Buda, je ne suis pas habitué à passer autant de temps dans le béton sans mettre un pied en forêt ou à la campagne. Aussi ai-je du mal à cacher ma joie quand on trouve un peu de verdure sur notre route.

Un dernier mot sur la traditionnelle sortie du lundi au Morrison, aussi amusante qu'à l'accoutumée mais qui nous a valu un réveil à 15h aujourd'hui. Vraiment, je ne sais pas comment on ferait si on avait cours plus de deux jours par semaine !

Brag : clasher un vigile qui prétendait m'empêcher de fumer en intérieur

Beat : prendre une tape sur la tête par ce même vigile, plus déterminé à avoir le dernier mot que ce que je pensais

Variance : Entendu à l'appartement "J'ai découvert le pot au feu !"

Un petit billet vite fait pour notre rentrée "officielle" : après des galères sans nom avec un système d'inscription foireux et des responsables relations internationales qui ont la bonne idée de parler mal anglais, on a tapé notre premier cours, histoire de la Hongrie.

Bon, ça consiste surtout à sourire poliment et rire en même temps que le reste de la classe, histoire de laisser croire qu'on comprend tout.

Les filles ont malheureusement récupéré l'eau chaude, il n'est désormais plus possible d'échanger des douches chaudes contre des droits de cuissage :(

On continue également notre exploration gastronomique :

Ah messire j'ai grand faim !

Ce soir on va traîner chez notre voisin direct, un petit bar archi sympa, j'essaye de ramener des photos avec le barman qui est sans doute le hongrois le plus nice de Budapest.

J'ai également développé une technique pour arrêter de me perdre quand je me déplace seul : utiliser comme guide touristique les prostituées qui m'abordent quand je rentre de soirée.

" - You want sex ?

- Nah, I'm not in the mood, but can you tell me where is the Oktogon please ?"

C'est un peu court, alors pour finir un classique :

Brag : Les emplois du temps sont tombés, on commence les week-end le jeudi

Beat :  Après quelques verres Margaux oublie comment utiliser une brique de lait et un paquet de céréales

Variance : Une randomette a défié Julien à FIFA pour une bouteille de champagne. Il y en a un qui joue 4 mois de moqueries là.

Après un jour de retard, nous les filles avons enfin trouvé un appartement, non, un superbe appart’ dans un sublime immeuble. Non sans mal, il a fallu trouver des agences et payer trois mois de loyer en cash :

Malheureusement, sous 0°C, il fait froid dans l’appartement et malgré tous nos efforts ...

Oui, je lis le hongrois

... nous n’avons toujours pas de chauffage ni d’eau chaude.

Heureusement que la BBS est là avec ses plats réconfortants et délicieux :

Notez la présence indispensable de cornichons

Bon, on a quitté notre ancien squat.

A l'étroit dans le taudis

Le nouvel appart n'est pas trop reuch, confortable, et surtout en plein centre. Je reparlerai plus tard du quartier entre autres de la centaine de bars ouverts dans notre rue. Quelques photos of course :

Session culture.

La tête pensante du groupe en pleine compta.

Pour le bonheur de ces dames.

D'autres pièces en vrac :

Des photos qui traînaient...

Pas besoin de verrou sur la porte des toilettes...

...les talents artistiques de Pierre suffisent.

Enfin, nous nous sommes rendus à une soirée Erasmus hier dans un club à 100m de chez nous. Nice, mais le service était déplorable, Max a décidé de sévir malgré la présence d'intimidants videurs francophones :

 Ca vous apprendra à faire payer 3€ l'entrée !

Le Morrisooooooon !

Des alcools à prix tiers-monde, des belges prêts à tout nous offrir pour serrer Louise, et Max qui ouvre la porte de l’immeuble à coups d’épaule pour ne pas passer la nuit dans la neige, n'écoutant que son courage et l'éthanol dans ses veines. On r’viendra !

Promis, le Black me manque

Brag : Les parts de pizza à 60 centimes d’euros en face du club

Beat : Devoir changer de chambre à 4h du matin à cause des ronflements de Max.

Variance : Voir Max (encore lui, oui !) essayer d'acheter de la drogue à un hongrois qui, en fait, n'agitait pas ses liasses de billets parce qu'il dealait mais parce qu'il cherchait une femme de petite vertu.  

Le ton est donné : ça ne blague pas comme en France. Trajet express avec un chauffeur de taxi en mode Michel Vaillant mais avec une haleine à la vinasse, dans une voiture chargée des 400 kg de bagages des filles. 

Le taxi après chargement des bagages de Louise et Margaux.

Sur ces entrefaites nos chauffeurs nous déposent à l'adresse indiquée, où l'on découvre un hôtel particulièrement chaleureux.

 L'accueil de l'hôtel. Louise « C’est verrouillé et il y a un enfant flippant qui me regarde à travers la vitre cassée »

Heureusement un gentil hongrois se charge de téléphoner à nos loueurs, les gronde et nous dit qu’ils vont arriver. Effectivement une sorte de SDF édentée passe nous remettre les clés, après des heures de palabres où j’essaye de mettre le doigt sur la dizaine de mots d’anglais qu’elle connaît. On est chez nous !

Enfin, laissez-moi vous expliquer le principe du brag/beat/variance : un évènement dont on peut se vanter (brag) un truc moins glorieux (beat) et quelque chose qui n’a rien à voir (variance). Donc, ici :

Brag : Pecho un appart à 7€ la nuit

Beat : Habiter 4 jours à 7 dans un taudis

Variance : Sur une échelle de peur de 1 à 10, Noémie n'est montée qu'à 7 lors du décollage.